lundi 20 juin 2011

Paris-New York

C'est toujours une expérience dépaysante d'aller au cinéma dans un pays qui n'est pas le sien. C'est amusant d'y voir un film qui se passe dans sa ville, Paris. C'est encore plus plaisant lorsque le film en question s'avère être un très bon cru de Woody Allen, et que tous les locaux de la salle rient avec vous de bon coeur à l'ironique anti-américanisme de Woody.
Au milieu de ce week-end caniculaire, nous sommes donc allés chercher un peu de fraîcheur dans les salles d'un petit cinéma de Soho aux allures de théâtre parisien, l'Angelika Film Center, pour aller voir Midnight in Paris.



Et ce fut une jolie surprise que de voir Woody jouer avec les représentations d'un Paris de carte postale, mêlant plans fixes sur les monuments historiques et plans magnifiques sur les monuments du cinéma français : on y croise bien sûr une Première Dame (Carla Bruni) en guide du Musée Rodin, une superstar (Marion Cotillard) en égérie des années folles, ou une vraie parisienne (Léa Seydoux) en vendeuse de vinyles du marché Serpette.
On se laisse aller à la flânerie fantasque, entre rêve et réalité, aux côtés du charmant Owen Wilson -qui aurait pu être joué par Woody Allen quelques années auparavant ; on rencontre avec plaisir les excellents Adrian Brody, Kathy Bates, ou Martial di Fonzo Bo ; on retrouve les personnages familiers de Woody Allen, la fiancée arrogante (l'excellente Rachel Mc Adams), les parents réacs, l'ami pédant...

Et on ressort de la salle le sourire aux lèvres et les mélodies de Cole Porter dans les oreilles, rasséréné par ce monde où la nostalgie engendre l'espoir, où rêves et réalité finissent par s'entendre.

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