lundi 16 mai 2011

The Barber


Il est des coutumes qui nous semblent désuètes, ayant presque disparu de notre paysage urbain. On s'amuse alors de les retrouver loin de chez nous, et particulièrement dans ce symbole de modernité qu’est la ville de New York.


C’est ainsi que le samedi soir, on aperçoit à travers les vitrines des coiffeurs de Brooklyn des petites filles à la tête perdue dans d’énormes casques de mise en plis. Le dimanche matin, à Harlem après la messe, c’est au tour des hommes de prendre d’assaut les salons de coiffure de quartier pendant que femmes et enfants endimanchés conversent sur les trottoirs. Un peu plus bas, dans l’Upper East Side, cravates et complets côtoient  robes de soie et talons vertigineux pour les brunchs chics dans les grands hôtels.

Et, ça et là dans Manhattan, les gentlemen rejouent des scènes du Parrain en s’asseyant dans la rue pour se faire cirer les chaussures, ou en prenant rendez-vous chez le barbier pour se faire tailler la moustache.
Mathieu avait opté pour un rendez-vous à la New York Shaving Company samedi matin. Accueillis par un homme à la barbe sophistiquée, montre à gousset accrochée au gilet, nous nous sommes vus proposer un whisky (en fin de matinée…) avant que Mathieu ne prenne place dans un impressionnant fauteuil de barbier, pour une heure d’un rituel d’un autre temps : serviettes chaudes et glacées, pommades à répétition, coupe de cheveux et rasage dans les moindres détails.


Fascinée, mais frustrée que de tels lieux n’aient pas leur équivalent pour la gent féminine, j’ai fini par passer l’après-midi dans un nail bar –expérience bien moins traditionnelle mais tout aussi new yorkaise…

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