jeudi 20 mai 2010
mercredi 19 mai 2010
mardi 18 mai 2010
Islands
lundi 17 mai 2010
Caprice à deux
Four Seasons Hotel - 6th Floor
8 Finance Street, Central
Hong Kong
samedi 15 mai 2010
Tai O
jeudi 13 mai 2010
Un peu de cha...
Franchir la porte d’une maison de thé en Chine permet de comprendre la réalité qui se cache derrière l’expression « cérémonie du thé », une tradition ancestrale qui remontrait aux environs de 2730 av. J-C. La Chine était à cette époque gouvernée par l’empereur Shen Nung qui, selon la légende, buvait de l’eau chaude dans son jardin, sous un théier qui déposa une de ses feuilles dans sa tasse. Shen Nung huma cette infusion, en apprécia l’odeur et encore plus le goût, bien moins insipide que l’eau chaude qu’il avait l’habitude de boire…
Ou comment l’histoire poétique d’une feuille tombée d’un arbre dans une tasse impériale donna naissance à un mythe, un phénomène, et même aujourd’hui à un véritable business pesant plus de trois millions de tonnes annuelles.
mardi 11 mai 2010
Spring Deer, Kowloon
dimanche 9 mai 2010
Din Tai Fung
Bien que le sujet n’ait pas encore été abordé ici, un des principaux atouts de Hong Kong réside dans son excellence gastronomique.
Hong Kong est une des villes au monde (avec Tokyo) comptant le plus de restaurants étoilés Michelin. Et ce qui est particulièrement dépaysant ici, c’est que nourriture de qualité ne rime pas forcément avec cadre de standing et addition haut perchée. Il en résulte que l’on peut déjeuner et dîner dans des étoilés, sans s’habiller ni se ruiner.
Nous avons fait l’expérience hier d’un déjeuner chez Din Tai Fung, une étoile au compteur, et nos papilles s’en délectent encore. A l’origine, un restaurant ouvert en 1958 à Taiwan par un certain Monsieur Wang, soucieux de conjuguer prix, service, et mets de qualité. A l’arrivée, une cantine gigantesque pas prétentieuse pour deux sous implantée dans tous les pays d’Asie, jusqu’en Australie et en Californie, et une bonne place dans le palmarès des dix meilleurs restaurants du monde du New York Times. Ce développement exponentiel n’empêche pas l’illustre Monsieur Wang de se tenir assidument à ses principes originels.
Le service n’a rien à envier aux palaces : dès l’entrée, l’attente d’une table est rendue agréable par l’amabilité des hôtesses qui vous remettent la carte et vous installent dans un espace aménagé pour patienter sans même que l’idée de râler vous effleure l’esprit ; l’efficacité des nombreux employés écourte finalement votre attente, et vous n’aurez pas eu le temps d’élire votre plat préféré que vous serez installé par une jolie serveuse au sourire contagieux. On prendra soin de vous ravitailler en délicieux thé vert plus souvent qu’il ne faut, de vous conseiller judicieusement sur les spécialités et les quantités à commander.
Enfin, et c’est bien là le plus important, l’assiette –ou plutôt les assiettes- vous réserve une bonne surprise gustative. Bien connu pour ses dumplings shanghaiens, petits paniers ou roulés farcis cuits à la vapeur, Monsieur Wang est à la hauteur de sa réputation : le dim-sum de base garni de porc explose en bouche pour ravir les palais gourmets de sa finesse unique, la version au riz enchante autant par son aspect raffiné que par son goût exquis, et celle aux légumes est tout simplement savoureuse. On accompagne ces petites merveilles d’une salade d’épinards honorable et de délicieux petits concombres épicés qui nous font monter le rose aux joues.
L’addition ? Moins de quinze euros par personne, en allant bien au-delà de la satiété. A essayer les yeux fermés, sans se priver.
Din Tai Fung
Shop 130 & Restaurant C, 3F, Silvercord
30 Canton Road
Tsim Sha Tsui, Kowloon
Ouvert tous les jours de 11h30 à 22h30
vendredi 7 mai 2010
Miscellanées shanghaiennes
Epoustouflante, grisante, écœurante, étourdissante… Shanghai génère chez celui qui la découvre une palette d’émotions contradictoires.Mes impressions encore fraîches se bousculent, voici quelques échantillons des plus marquantes.
Shanghai, ville sonore par excellence, parcourue d’une rumeur permanente. Ici, on parle fort, on hausse la voix, on n’hésite pas à crier pour se faire entendre, on hurle de rire. Conduire est synonyme de klaxonner, et appuyer -forcément généreusement- sur le klaxon ne signifie pas « attention danger » mais « pousse-toi, je suis derrière toi et je suis plus gros que toi » ; la circulation étant plus que dense, la valse des klaxons dessine le paysage sonore de la ville.Les travaux ne connaissent pas de limites, des tours toujours plus hautes se dressent en quelques semaines, des maisons disparaissent en quelques heures, et les marteaux piqueurs ne connaissent aucun répit.
Bizarreries et idées reçues confirmées : qu’ils soient hommes ou femmes, riches ou pauvres, vieux ou jeunes, les Chinois rotent, se raclent la gorge au plus profond, crachent. Les bébés ne portent pas de couche et font tous pipi sur le trottoir. Les cours des immeubles sont équipées de vélos d’appartement multicolores destinés à préserver la santé des personnes âgées. De nombreux Shanghaiens sortent en pyjama, signe extérieur de richesse prouvant qu'ils ont les moyens de s'acheter des tenues d'intérieur. Des fils de fer sont tendus en hauteur sur tous les trottoirs et les rues sont envahies de linge qui sèche et de literie qu’on aère. Enfin, les Chinois des quartiers et des campagnes adorent les Françaises, sont en admiration devant, je cite, leur « petit menton, la finesse de leur visage, la ligne de leurs jambes » ; on apprécie le compliment, et on les remercie en acceptant de poser avec eux pour leur photo souvenir.
Aux abords du site de l’exposition universelle –une véritable ville dans la ville- des murs de brique grises se sont dressés en quelques semaines à moins d’un mètre de l’habitat traditionnel ayant survécu aux vagues de destruction massive liées à l’événement ; ces minuscules bicoques sont effacées du paysage, on a littéralement caché la misère.Si la ville est en apparence baignée de lumière, ses citoyens les moins chanceux sont en contrepoint plongés dans l’ombre.
Dans la vieille ville, tout se passe à l’extérieur. Devant les petites maisons délabrées miraculeusement rescapées de la building mania, on cuit la viande, on plume les canards, on fait la lessive, on joue au mah-jong, on vend des noodles dans des sacs plastiques ; on circule à pied parmi les vélos, les scooters électriques et autres charrettes surchargées, dans un brouhaha étourdissant. Shanghai l’historique se déploie sous nos yeux.
A l’opposé, le Bund. Cette promenade mondialement connue attire le badaud venu exclusivement pour se faire tirer le portrait devant un arrière-plan cinématographique.
La nuit tombe, et Shanghai se mue en ville lumière : des écrans géants de la taille des immeubles se parent de logos clignotants, la flotte touristique remonte le fleuve, éclairée de milliers de couleurs, les mythiques buildings taquinent le ciel noir de leurs antennes scintillantes.
lundi 3 mai 2010
Chinatown
Là, les temples taoïstes, minuscules lieux sacrés embrumés et embaumés de vapeurs d’encens que les dévots font bruler par poignées. Dans le plus vieux temple taoïste, le Man Mo Temple, les dieux Man (dieu de la littérature) et Mo (dieu de la guerre) sont honorés sans relâche par les fidèles qui se succèdent devant l’autel ; j'y croise une très vieille dame psalmodiant aux pieds de Mo, avant d’aller poursuivre sa prière en posture de yogi.
Une escale gourmande s’impose dans l’une des vieilles maisons de thé exposant leurs canards plumés dans les vitrines, où l’on se mélange aux grandes tablées de travailleurs Hongkongais pour déguster les traditionnels dim-sum.